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Pierre Mayeur : "YCE a le souci de comprendre, de décrire et d’imaginer le futur du métier de ses clients."
Assurance retraite, Union des organismes de prévoyance, Klésia… : tu as dirigé ou contribué à la direction d’organismes majeurs de protection sociale. Le conseil en revanche, c’est une première. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
La responsabilité d’un grand service public, avec L'Assurance retraite, et d’un organisme d’assurance, avec l’OCIRP, m’ont procuré deux expériences diversifiées de direction générale, pendant une durée de près de douze ans. J’ai toujours souhaité exercer une activité professionnelle nécessitant une certaine exigence et une stimulation intellectuelle. Le conseil m’est apparu une évolution logique, un moyen de pouvoir utiliser ce parcours professionnel de 25 ans, pour en faire bénéficier le plus grand nombre.
Pourquoi nous avoir choisi, nous ?
Mon parcours professionnel a été très majoritairement consacré à la protection sociale, à la fois la Sécurité sociale et la protection sociale complémentaire. Le positionnement d'YCE partners, qui s’adresse de manière équilibrée à l’ensemble des acteurs de la protection sociale – à la fois les organismes publics et les organismes d’assurance – me convient parfaitement. YCE est également présent sur les thématiques de l’emploi et de la formation ; je suis justement convaincu que nos politiques publiques, de même que les différentes actions conduites dans les entreprises, sont malheureusement trop construites en « silo » et qu’il nous faut absolument réconcilier les approches travail et protection sociale. La question des aidants en est un exemple frappant.
Après un mois de présence parmi nous, tu es probablement encore en phase d’acclimatation : des surprises, des étonnements ?
Je suis frappé par la volonté exprimée par les membres de l’équipe, grâce aux différentes missions, de concourir à l’intérêt général, au service de nos clients publics et privés.
D’abord, la largeur du spectre couvert par le cabinet, l’expertise qu’il a pu accumuler sur les données sociales et le professionnalisme avec lequel les missions sont conduites sont des éléments marquants et distinctifs.
Je suis frappé par la volonté exprimée par les membres de l’équipe, grâce aux différentes missions, de concourir à l’intérêt général, au service de nos clients publics et privés. Au moment où on parle continuellement de « sens au travail », la question ne se pose pas chez nos consultants !
Enfin un constat qui paraîtra peut-être prosaïque à certains (mais qui a une importance qu’on sous-estime parfois !) : les locaux d’YCE sont plaisants ! D’ailleurs l’ambiance est à l’image des locaux : j’ai été très bien accueilli par tous.
Quelles sont tes ambitions pour le cabinet ?
Mes ambitions sont celles des autres associés et, au-delà, constituent le fondement de notre projet collectif : développer YCE pour en faire LE cabinet de référence des acteurs de la protection sociale. L’objectif est ainsi, par exemple, de réaliser des missions de haut niveau auprès d’acteurs desquels nous sommes peu ou pas présents. Dans le cadre d’un cabinet à taille humaine, mon impact sera d’autant plus fort : beau défi professionnel !
Étant donné les évolutions déjà perceptibles : selon toi, en quelques mots, à quoi pourrait ressembler la protection sociale de demain ?
Je n’ai évidemment pas de boule de cristal mais la protection sociale m’apparaît au cœur de trois révolutions qui bouleversent nos sociétés :
- La révolution démographique, déjà bien entamée, mais loin d’être achevée ; la question des retraites et de leur financement reste posée ; l’adaptation de notre système de santé au vieillissement est un chantier à peine lancé ; nous n’avons pas encore franchi le « mur » du grand âge prévu à partir de 2035 ; bref, il reste tout à faire pour réussir cette révolution !
- La révolution numérique, qui modifie en profondeur le contact entre l’assureur et l’assuré ; elle fait également émerger de nouveaux acteurs (MesDocteurs par exemple) et de nouveaux usages (recours à l’intelligence artificielle et téléconsultations en santé, télétravail dans les organismes de protection sociale…) ; elle tend à transformer l’usager en consommateur, ce qui doit être pris en compte par les opérateurs ;
- La révolution environnementale enfin, qui repose dans un nouveau contexte global la question de la pérennité et de la soutenabilité de la protection sociale.
Et pour finir : en quoi sommes-nous, YCE, particulièrement équipés pour accompagner cette transformation ?
YCE partners a le souci de comprendre, de décrire et d’imaginer le futur du métier de ses clients.
Nous avons déjà bien sûr beaucoup investi sur la révolution démographique. J’ai la faiblesse de penser que mon arrivée, compte tenu de mon passé « retraite » et « bien vieillir », permettra d’amplifier notre action.
La révolution numérique a souvent été vue comme une révolution purement technologique. Bien sûr, les outils sont nécessaires. Mais ce sont bien les usages et les pratiques métier qui s’avèrent finalement déterminants. De ce point de vue, YCE partners est particulièrement pertinent : il a le souci de comprendre, de décrire et d’imaginer le futur du métier de ses clients.
Enfin, sur la révolution environnementale, nous sommes en train de monter en puissance, c’est le fil conducteur du cabinet choisi pour 2023. Le sujet des conséquences du changement climatique sur l’assurance IARD est devenu en quelques années un sujet majeur. Mais la question des évolutions portant sur l’assurance de personnes reste largement à défricher : c’est justement sur ce point où YCE Partners peut apporter toute sa différence.
Propos recueillis par Lucas Schneider.
Crédit photo : Pierre-Luc Delage